Média indépendant, en accès libre pour tous, sans publicité, financé par les dons de ses lecteurs

En brefLuttes

La Fête à Macron sera puissante et paisible, espèrent les organisateurs

Les organisateurs de la Fête à Macron, prévue samedi 5 mai à Paris, ont tenu une conférence de presse ce mercredi 2 mai afin de présenter les motivations et les modalités d’organisation de cette marche qu’ils souhaitent « puissante et paisible », « festive et conviviale ».

François Ruffin n’était pas présent, mais une dizaine de personnes - syndicalistes, associatifs, militants - participaient à l’organisation de ce rassemblement, qui n’aura finalement pas lieu au carrousel du Louvre, faute d’autorisation du musée, mais certainement place de l’Opéra.

« On a besoin de se retrouver toutes celles et ceux qui subissent cette logique de privatisation, de sape des statuts, a expliqué Catherine, infirmière de Sud Santé 91. Face à cette politique qui nous écrase, on a du mal à faire entendre nos revendications. Pour être entendu, nous devons être unis et nombreux. »

Pour Loïc Canitrot, de la compagnie Jolie môme, la marche a deux objectifs : « Rendre visibles les centaines de luttes en cours et dont on entend jamais parler », et « faire entrer dans la lutte de nouvelles personnes, puisque nous sommes encore des millions à ne pas être entrés dans la lutte, alors que nous avons des raisons de le faire ».

« Il y a un nombre sans précédent de secteurs de la société et de groupes sociaux qui sont jetés dans des souffrances et des colères inouïes, a ajouté Frédéric Lordon. Il est temps que ces groupes, ces individus cessent de souffrir chacun par devers soi et qu’il leur soit proposé quelque chose pour se rassembler. » D’après le chercheur, c’est le but de la Fête à Macron : « Dégager une cause commune, refuser la cohérence globale et violente des politiques publiques menées par le pouvoir », car « notre société va a sa perte, et depuis l’élection de Macron, elle y va en marche accélérée ». Et il ajoute : « Si nous voulons gagner, nous devons décheminotiser le conflit des cheminots, sans rien retirer à leurs revendications, mais en élargissant : notre combat, c’est contre Macron et son monde ».

Et justement, pour montrer ce « monde de Macron », les organisateurs ont prévu un dispositif original : quatre chars représentant tour à tour Jupiter (« le côté bling-bling, impérialiste »), Dracula (« le côté il pompe tout le monde »), Napoléon (« la dimension guerrière ») et enfin un char mettant en scène les différentes formes de résistances. Des prises de parole auront lieu depuis les chars, tout au long de la marche d’Opéra à Bastille. Un carré des luttes, un cortège climat et un carré pour les organisations politiques sont également prévus.

« Pas une manif de plus, mais une manif de mieux »

Quant au risque de débordement martelé par les journalistes présents, les organisateurs ont rappelé la présence d’un service d’ordre intersyndical ainsi qu’un service d’ordre « à la Nuit debout ». « Nous mettons tout en place pour que l’événement se passe dans de bonnes conditions, mais tout ne dépend pas de nous », ont-ils insisté.

Et après ? « On en discute entre organisations, des rencontres sont prévues ». Mais les organisateurs, à l’instar de Frédéric Lordon, démentent l’idée d’une « manif de plus » : « Toutes les occasions d’expression politique sont bonnes à saisir, ce sera non pas une manif de plus mais une manif de mieux. En plus elle aura lieu un samedi, à un moment où tous et toutes peuvent venir, et ce faisant, elle a vocation à livrer un message d’une généralité qui n’est pas celle des manifs de grève. »

Jeudi 3 mai, une ultime réunion « logistique et animation » est organisée à la Bourse du Travail de Paris, à 18h30.

-  Source  : Lorène Lavocat pour Reporterre.

Alors que les alertes sur le front de l’environnement continuent en ce mois de septembre, nous avons un petit service à vous demander. Nous espérons que les derniers mois de 2023 comporteront de nombreuses avancées pour l’écologie. Quoi qu’il arrive, les journalistes de Reporterre seront là pour vous apporter des informations claires et indépendantes.

Les temps sont difficiles, et nous savons que tout le monde n’a pas la possibilité de payer pour de l’information. Mais nous sommes financés exclusivement par les dons de nos lectrices et lecteurs : nous dépendons de la générosité de celles et ceux qui peuvent se le permettre. Ce soutien vital signifie que des millions de personnes peuvent continuer à s’informer sur le péril environnemental, quelle que soit leur capacité à payer pour cela. Allez-vous nous soutenir cette année ?

Contrairement à beaucoup d’autres, Reporterre n’a pas de propriétaire milliardaire ni d’actionnaires : le média est à but non lucratif. De plus, nous ne diffusons aucune publicité. Ainsi, aucun intérêt financier ne peut influencer notre travail. Être libres de toute ingérence commerciale ou politique nous permet d’enquêter de façon indépendante. Personne ne modifie ce que nous publions, ou ne détourne notre attention de ce qui est le plus important.

Avec votre soutien, nous continuerons à rendre les articles de Reporterre ouverts et gratuits, pour que tout le monde puisse les lire. Ainsi, davantage de personnes peuvent prendre conscience de l’urgence environnementale qui pèse sur la population, et agir. Ensemble, nous pouvons exiger mieux des puissants, et lutter pour la démocratie.

Quel que soit le montant que vous donnez, votre soutien est essentiel pour nous permettre de continuer notre mission d’information pour les années à venir. Si vous le pouvez, choisissez un soutien mensuel, à partir de seulement 1€. Cela prend moins de deux minutes, et vous aurez chaque mois un impact fort en faveur d’un journalisme indépendant dédié à l’écologie. Merci.

Soutenir Reporterre

📨 S’abonner gratuitement aux lettres d’info

Abonnez-vous en moins d'une minute pour recevoir gratuitement par e-mail, au choix tous les jours ou toutes les semaines, une sélection des articles publiés par Reporterre.

S’abonner
Fermer Précedent Suivant

legende