La grippe aviaire détectée pour la première fois en Antarctique

Le virus de la grippe A, H5N1, a été détecté chez des spécimens de labbes antarctiques. (Illustration) - Flickr/CC BY-SA 2.0 Deed/Gregory "Slobirdr" Smith
Le virus de la grippe A, H5N1, a été détecté chez des spécimens de labbes antarctiques. (Illustration) - Flickr/CC BY-SA 2.0 Deed/Gregory "Slobirdr" Smith
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La grippe aviaire a été détectée, pour la première fois, dans la région Antarctique. Des chercheurs du British Antarctic Survey ont annoncé le 23 octobre avoir identifié la présence du virus de la grippe A, H5N1, chez des spécimens de labbes antarctiques. Ces oiseaux se trouvaient sur l’île Bird, dans l’archipel de la Géorgie du Sud.
Jusqu’à présent, seuls trente oiseaux morts ont été répertoriés, rapporte un article du New Scientist, mais les scientifiques craignent que le virus se répande rapidement. L’île Bird est en effet renommée pour la richesse exceptionnelle et la densité de ses populations aviaires. Des pétrels géants seraient déjà également contaminés.
« Certaines espèces sur des îles antarctiques ou subantarctiques sont spécifiques à ces îles et ne comptent qu’un faible nombre d’individus, comptés en centaines ou en milliers. Si le virus atteint ces populations, elles seront menacées d’extinction », s’inquiète auprès du New Scientist le chercheur Thijs Kuiken, de l’université Érasme de Rotterdam (Pays-Bas).
Un rapport publié par le Comité scientifique pour la recherche antarctique (Scar) alerte également sur les dégâts « catastrophiques » que pourrait avoir ce virus sur la vie sauvage de la région. En plus des labbes, les mouettes, les otaries à fourrure et les lions de mer seraient parmi les espèces les plus susceptibles d’être contaminées, suivis par les manchots, les pétrels géants, les becs-en-fourreaux et certains oiseaux de proie.
Cette grippe se répand rapidement dans le monde, notamment via la migration de certains oiseaux. Elle a traversé plus de 6 000 km en Amérique du Sud en l’espace de trois mois, tuant quelque 500 000 oiseaux de mer et 20 000 lions de mer au Pérou et au Chili, selon le décompte des chercheurs du Scar.