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La justice suspend l’abattage de requins à Nouméa

Un requin-tigre aux Bahamas.

Le 19 octobre, le tribunal administratif de Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, a décidé de suspendre les campagnes d’abattage des requins-tigres et bouledogues, dans les eaux bordant la capitale de l’archipel. Et ce, au moins jusqu’à la fin de l’année.

« Le juge a repris nos arguments, s’est félicitée Martine Cornaille, présidente de l’association Ensemble pour la planète, auprès d’Outre-mer la 1re. C’est une immense satisfaction. » Dans l’ordonnance du magistrat, consultée par l’AFP, « l’absence d’étude scientifique précise » est pointée du doigt. Elle crée un « doute sérieux quant à la légalité » de ces campagnes.

Menés depuis 2019 par la municipalité, ces abattages avaient repris de plus belle après une succession d’attaques, dont deux mortelles depuis le début de l’année. En septembre, les dégâts collatéraux de cette politique avaient toutefois été dénoncés par les militants écologistes : entre janvier et août, 200 requins-citrons, gris, nourrices, marteaux, pointes noires ou barracudas, pourtant non ciblés, ont mordu à l’hameçon.

Les trois campagnes, programmées en octobre, en novembre et en décembre, sont ainsi annulées. La mairie a d’ores et déjà déclaré qu’elle comptait se pourvoir en cassation devant le Conseil d’État. Mi-septembre, la juridiction avait déjà donné raison aux associations écologistes en suspendant les mêmes campagnes dans les réserves marines protégées de l’archipel.

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