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La mortalité des arbres dans les forêts a augmenté de 54 % en dix ans

Des houppiers roussis par l'action des scolytes, parasites de l'épicéa.

Sécheresse printanière, canicule et violents incendies de l’été… En 2022, les épisodes climatiques extrêmes ont meurtri plus de 70 000 hectares de forêts françaises. Dans son état des lieux annuel, l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) révèle un accroissement de 54 % de la mortalité des arbres sur la dernière décennie.

Cette hausse « est liée à la récurrence d’épisodes de sécheresse et de conditions climatiques à la fois difficiles pour les arbres et propices aux insectes xylophages », précise l’inventaire forestier. Le châtaignier et le frêne sont les essences les plus affectées par cette surmortalité, avec l’épicéa commun. Dans les Ardennes, les spécimens de celui-ci tombent par milliers sous les attaques d’un petit coléoptère, appelé scolyte typographe.

Des forêts pourtant plus nombreuses et variées

Depuis plus d’un siècle, la surface de la forêt ne cesse pourtant d’augmenter. En 1908, elle couvrait seulement 19 % du territoire métropolitain, avec près de 10 millions d’hectares. Elle en occupe désormais plus de 31 %, avec 17,1 millions d’hectares. Ainsi, seuls cinq départements ont un taux de boisement inférieur à 10 %. Il s’agit de la Manche, de la Vendée, de la Mayenne, du Pas-de-Calais et des Deux-Sèvres.

Dans 47 % de la superficie forestière, une essence d’arbre occupe plus de 75 % du couvert à l’étage dominant. On parle alors de peuplements « monospécifiques ». En baisse par rapport à 2017 (51 % de la forêt), ce chiffre traduit la tendance à l’augmentation de la diversité des peuplements. « Au niveau régional, les forêts du nord-est de la France et du massif central sont plus diversifiées », détaille le rapport, à l’opposé du massif landais presque exclusivement habité par les pins maritimes.

Toutes ces données, établies par les chercheurs de l’IGN, sont essentielles pour « mesurer l’évolution des forêts et leurs rôles, notamment ceux de piégeage du carbone et de réservoir de biodiversité ».

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