Le WWF constate une « baisse dévastatrice » des animaux sauvages en 50 ans

- Pxhere/CC0
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« Entre 1970 et 2018, le déclin moyen des populations de vertébrés est de 69 %. » C’est le constat alarmant dressé par le WWF dans son nouveau rapport « Planète vivante ».
Publiée tous les deux ans, cette étude s’appuie sur l’indice Planète vivante, calculé avec la Société zoologique de Londres, à partir des données scientifiques collectées sur 32 000 populations de plus de 5 230 espèces de vertébrés. La baisse était de 68 % en 2020 et de 60 % en 2018.
Selon le rapport, le réchauffement deviendra la principale cause de perte de biodiversité au cours des prochaines décennies si la hausse des températures n’est pas contenue à 1,5 °C au-dessus de la température d’avant la Révolution industrielle. Les vagues de chaleur et les sécheresses provoquent déjà une mortalité massive chez les arbres, les oiseaux, les chauves-souris et les poissons. « En 2014, une journée particulièrement chaude a tué plus de 45 000 renards volants, une espèce de chauves-souris, en Australie », rapporte le WWF.
Mais si la situation est dramatique, « elle n’est pas désespérée », affirme Véronique Andrieux, directrice générale du WWF France. Elle cite de nombreux exemples qui permettent de maintenir ou de restaurer avec succès la biodiversité. « La transformation de nos modes de production et de consommation a débuté même si elle n’est pas assez rapide. »
Le WWF appelle les gouvernements à adopter deux mesures, aussi concrètes qu’immédiates. Tout d’abord, mettre en place un moratoire sur l’exploitation minière des fonds marins. Elle menace d’éradiquer des espèces encore inconnues, d’étouffer des animaux marins et de multiplier les sources de pollutions chimique, sonore et lumineuse. Ensuite, suspendre les subventions dommageables à la biodiversité. « Les gouvernements soutiennent, à hauteur de centaines de milliards d’euros, des activités destructrices de la nature, des espèces et du climat », constate le WWF, qui appelle la France à montrer l’exemple en identifiant « ses propres dépenses publiques néfastes et en les supprimant sans tarder ». L’ONG invite les citoyens à soutenir cet appel en signant une pétition.