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En brefClimat

Le clivage gauche-droite détermine les opinions sur le réchauffement climatique

La France vue depuis l'espace.

Les Français sont préoccupés par le climat et disposés à agir, selon une enquête d’opinion pour Parlons climat dévoilée mardi 21 juin.

D’après cette étude menée auprès de 4 000 personnes, 85 % des Français interrogés s’inquiètent du réchauffement climatique et de la dégradation de l’environnement. Ces sujets s’établissent ainsi au quatrième rang des préoccupations des enquêtés, derrière le pouvoir d’achat, les tensions internationales et la santé. En outre, 70 % d’entre eux estiment que le modèle économique actuel est incompatible avec la lutte contre le changement climatique. 73 % jugent la sobriété souhaitable et 72 % disent vouloir en faire davantage au quotidien pour protéger l’environnement et le climat. Les deux motivations les plus souvent mises en avant sont l’envie de protéger ses enfants et de préserver la beauté des paysages. Mais « cette mobilisation ne sera acceptée que si toute la population y prend part équitablement et si elle est décidée de façon démocratique et collective », précise l’enquête. Et pour 45 % des enquêtés, la question du coût de la vie doit être traitée en priorité.

Importance du clivage droite-gauche

Mais l’originalité de cette étude réside surtout dans la mise en évidence de « profils » des personnes préoccupées par l’environnement et le climat. « L’âge, le lieu de vie, la catégorie socioprofessionnelle et le genre n’ont pas d’incidence sur la propension des Français à placer le sujet du climat parmi leurs priorités, observent les enquêteurs. De tous les facteurs sociodémographiques classiques examinés, c’est l’autopositionnement politique (gauche/droite) qui influe le plus sur les opinions et comportements relatifs au climat. » L’enquête a également esquissé six « familles de valeurs » aux portraits-robots bien différents : les « militants désabusés », les « stabilisateurs », les « libéraux optimistes », les « attentistes », les « laissés pour compte » et les « identitaires ».

Destin commun et la Fondation européenne pour le climat, à l’origine du programme Parlons climat pour lequel cette étude a été réalisée, invitent ONG et décideurs à utiliser ces résultats pour « définir des messages et actions plus à même de convaincre et d’engager chaque segment ». Objectif, « augmenter la base de soutien à des politiques environnementales et climatiques ambitieuses, en évitant le piège de la polarisation et des batailles culturelles ».

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