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Le retour des pesticides « tueurs d’abeilles » examiné par le Conseil d’État

Nature et Progrès, Agir pour l'environnement et la Confédération paysanne avaient déjà manifesté devant le Conseil d’État, le 9 mars 2021.

Le Conseil d’État doit se pencher, mardi 22 février, sur la réintroduction des néonicotinoïdes pour l’année 2022. Ces insecticides surnommés « tueurs d’abeilles » ont été réautorisés par le gouvernement le 1er février, pour l’année en cours.

Les produits sont censés aider les producteurs de betteraves sucrières à lutter contre le virus de la jaunisse. Les betteraviers avaient été particulièrement touchés par cette épidémie en 2020, ce qui avait poussé le ministère de l’Agriculture à réintroduire les néonicotinoïdes dès février 2021, alors qu’ils étaient interdits en France depuis 2018.

Rebelote cette année, donc. Mais les associations de défense de l’environnement Agir pour l’environnement, Nature et Progrès ainsi que le syndicat la Confédération paysanne ont saisi le Conseil d’État en référé pour empêcher la réautorisation. Les trois organisations affirment que les documents fournis par le gouvernement ne montrent pas la nécessité d’un tel retour.

Fin novembre 2021, l’Institut technique de la betterave (ITB) avait réalisé des prélèvements sur des plantes hautes, à proximité de parcelles touchées par la jaunisse. Le but était de mesurer le niveau de présence du virus dans des plantes susceptibles de constituer des réservoirs viraux en 2022. Résultat : seuls 7 prélèvements sur 267 parcelles s’étaient avérés positifs, contre 117 sur 170 l’année précédente.

« Le gouvernement a pris une décision inconsidérée, et ce alors même qu’aucun risque de jaunisse n’est à ce jour démontré », affirment les trois organisations dans un communiqué. Le Conseil d’État rendra sa décision dans les prochains jours.

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