En bref — Soulèvements de la Terre
Les Soulèvements de la Terre ont déposé un recours contre leur dissolution

Pour dénoncer la dissolution des Soulèvements de la Terre, des membres et soutiens du mouvement comme Greta Thunberg se sont rassemblés devant le Conseil d’État le 21 juin 2023. - © 350.org France via Twitter
Pour dénoncer la dissolution des Soulèvements de la Terre, des membres et soutiens du mouvement comme Greta Thunberg se sont rassemblés devant le Conseil d’État le 21 juin 2023. - © 350.org France via Twitter
« Nous mènerons jusqu’au bout la bataille juridique et politique pour empêcher la concrétisation d’un précédent dangereux ». Le 26 juillet, un recours contre la dissolution des Soulèvements de la Terre a été déposé devant le Conseil d’Etat.
Décrétée en conseil des ministres le 21 juin, cette décision est « juridiquement infondée et profondément attentatoire aux libertés », aux yeux du mouvement qui promet le début d’un « bras de fer […] massif et sans précédent ».
Se définissant comme un courant de pensée dépourvu de dirigeants et de membres identifiés, les Soulèvements de la Terre réfutent l’image d’un groupuscule organisé que leur accole le gouvernement.
Ils assurent par ailleurs qu’une grande majorité des faits reprochés ne leur sont pas imputables : « Les motifs du décret reposent sur un syllogisme simpliste et peu rigoureux consistant à leur imputer l’ensemble des actes survenus au cours des manifestations auxquelles ils ont appelé, aux côtés de dizaines d’autres collectifs », détaille la défense du mouvement dans un communiqué.
De nombreux soutiens
Autre argument déployé : la qualification juridique de « provocations à la violence » ne peut être retenue pour des appels à la désobéissance civile.
Trois personnes, nommées comme membres des Soulèvements dans le décret, portent ce recours, aux côtés de plusieurs personnalités de la société civile : l’eurodéputé et agriculteur, Benoît Biteau ; la secrétaire générale de Solidaires, Julia Ferrua ; la porte-parole d’ATTAC, Youlie Yamamoto ; ou encore l’activiste et réalisateur, Cyril Dion.
Et celui-ci n’est que le premier d’une longue série : « Des dizaines d’organisations ont d’ores et déjà annoncé qu’elles s’associeront à la procédure en déposant prochainement d’autres recours », précisent les Soulèvements. Parmi elles, Bloom, Extinction Rebellion, Notre Affaire à Tous, One Voice, mais aussi les partis EELV et la France Insoumise.