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En brefÉnergie

Les pays riches invités à atteindre la neutralité carbone dès 2045

L'AIE demande notamment aux États-Unis et à l'UE d'atteindre le zéro émission nette d’ici 2045, et à la Chine en 2050. Ici, la centrale nucléaire de Chooz (Ardennes).

Il va falloir accélérer pour rester dans les clous de l’Accord de Paris sur le climat. Le 26 septembre, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a indiqué que tous les pays devraient avancer leurs objectifs de neutralité carbone pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C d’ici la fin du siècle, conformément à l’accord adopté en 2015.

Ainsi, les « économies avancées », parmi lesquelles les États-Unis et l’Union européenne, devront atteindre le zéro émission nette d’ici 2045, et non 2050. Pour la Chine, ce devra être 2050, au lieu de 2060 comme prévu aujourd’hui.

Pour ce faire, pas question de compter sur des tours de passe-passe tels que les technologies de captage et de stockage de carbone, « coûteuses et [qui] n’ont pas encore fait leurs preuves à grande échelle », rappelle l’agence. Selon elle, la priorité devrait être mise sur « le développement des énergies propres » et sur « l’efficacité énergétique ». L’urgence est là : « Les émissions du secteur de l’énergie sont restées obstinément élevées [ces deux dernières années], atteignant un nouveau record de 37 milliards de tonnes de CO2 en 2022 », a-t-elle alerté.

Lire aussi : « L’Agence internationale de l’énergie appelle à cesser d’investir dans les énergies fossiles »

Ce rapport de l’AIE intervient à quelques semaines de l’ouverture de la COP28, à Dubaï, où d’âpres négociations sont attendues sur un calendrier de sortie des énergies fossiles. En 2021, l’agence avait publié pour la première fois une « Net Zero Zero by 2050 : a roadmap », feuille de route pour la neutralité carbone, dans laquelle elle appelait à l’abandon des projets dans le charbon, le pétrole et le gaz.

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