Les tarifs d’électricité vont bondir de 10 % au 1er août

Cette augmentation représentera un surcoût d’environ 160 euros sur l’année. - Pxfuel/CC/Sven Kaltwasser
Cette augmentation représentera un surcoût d’environ 160 euros sur l’année. - Pxfuel/CC/Sven Kaltwasser
Le 1er août, la facture d’électricité des ménages au tarif réglementé va grimper de 10 %. La mauvaise nouvelle a été annoncée le 18 juillet par le gouvernement. Cette augmentation représentera un surcoût d’environ 160 euros sur l’année. Elle s’appliquera aussi aux commerçants, artisans, petites entreprises dont la consommation est inférieure à 36 kilovoltampères (kVA).
Cette décision n’a rien de surprenant puisque Gabriel Attal, le ministre délégué aux Comptes publics, avait déjà annoncé le 13 juillet dernier sur RTL la fin progressive du bouclier tarifaire sur l’électricité d’ici à la fin de 2024. Ce dernier est en place depuis février 2022.
Un « véritable scandale », selon l’UFC-Que choisir
Pour l’UFC-Que choisir, « cette annonce est un véritable scandale ». L’association de consommateurs souligne que, lors de l’annonce de la mise en place du bouclier tarifaire, le gouvernement avait indiqué que la hausse des prix de l’électricité serait limitée à 15 % en 2023. Une promesse non tenue. « Le gouvernement tente cyniquement de minimiser la réalité de l’explosion des factures d’électricité à laquelle les consommateurs sont confrontés, ajoute Marie-Amandine Stévenin, la présidente de UFC-Que choisir. Il a en effet beau jeu d’indiquer que la facture annuelle d’un ménage chauffé à l’électricité augmentera en moyenne de 160 euros par an… en oubliant de comptabiliser l’augmentation de 15 % subie en février ! » L’association réclame le maintien du plafonnement du tarif réglementé de vente de l’électricité à son niveau actuel jusqu’à la fin de l’année.
De son côté, le député Europe Écologie-Les Verts (EELV) Nicolas Thierry considère que la sortie de ce bouclier tarifaire, « écologiquement inefficace, socialement injuste et financièrement intenable », était inéluctable. « Aider de la même manière un foyer qui dispose d’une piscine et un autre qui passe l’été dans un appartement exigu n’a aucun sens », estime-t-il. À la place, le député écologiste plaide pour un bouclier tarifaire alternatif : en dessous d’un certain seuil de consommation, tous les ménages bénéficieraient d’un prix protégé, inférieur au prix actuel, et au-delà, toute consommation serait tarifée au prix de marché.