Militants écologistes arrêtés : des rassemblements prévus partout en France

Le 6 juin, un manifestant brandit un message de soutien aux arretés de Lafarge lors de la manifestation contre les retraites. - Jeremie Lusseau / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Le 6 juin, un manifestant brandit un message de soutien aux arretés de Lafarge lors de la manifestation contre les retraites. - Jeremie Lusseau / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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Luttes Soulèvements de la TerreLa garde à vue continue pour plusieurs militantes et militants écologistes, plus de 48 heures après leur arrestation le 5 juin. Le coup de filet, révélé par Reporterre, a été mené dans le cadre de l’enquête relative aux dégradations commises le 10 décembre dernier dans une cimenterie Lafarge à Bouc-Bel-Air, près de Marseille. Pour l’heure, selon nos informations, deux personnes ont été libérées (sur une quinzaine interpellées), sans contrôle judiciaire et dans l’attente d’une convocation devant le juge.
Cette vague d’arrestations a suscité des réactions jusque devant l’Assemblée nationale. Marie-Charlotte Garin, députée écologiste de Lyon, a interpellé Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, au lendemain de l’opération : « Il n’y a pas d’argent magique, mais ce qu’est-ce qu’il y en a quand il s’agit de réprimer les militants ! Vous mettez au service d’intérêts privés un arsenal judiciaire et policier sans précédent ? Une gabegie d’argent public pour protéger une poignée de privilégiés. […] Quand allez-vous changer de cible ? » Le ministre n’a pas répondu, éludant la question.
« Ne nous laissons pas intimider ! »
Pour manifester leur soutien aux gardés à vue, Les Soulèvements de la Terre ont appelé à des rassemblements le 7 juin à 19 heures partout en France. Des lieux de rendez-vous sont ainsi fixés devant plusieurs préfectures — Rennes, Dijon, Niort ou encore Montpellier —, ou devant plusieurs sites du groupe Lafarge.
Les Soulèvements de la Terre appellent également « à converger massivement ce dimanche » en Loire-Atlantique notamment contre l’extension d’un site Lafarge à Saint-Colomban. « Ne nous laissons pas intimider par la répression, désarmons le béton ! » interpellent les défenseurs de l’environnement, qui ne semblent pas prêts de lâcher les cimentiers.