10 octobre 2022 à 16h47
Mis à jour le 8 novembre 2022 à 17h26
Durée de lecture : 1 minute
Luttes
Énergie
Fossiles
En France, la pénurie dans les stations-service devrait durer. Le mouvement de grève dans les raffineries de TotalÉnergies, débuté le mardi 27 septembre, a de nouveau été reconduit le lundi 10 octobre, et même étendu à quinze stations-service autoroutières du réseau Argedis, filiale de TotalÉnergies.
L’objectif de cette mobilisation : les salariés réclament une hausse des rémunérations « à hauteur de ce que le groupe dégage comme bénéfices ». En effet, la multinationale française a réalisé un bénéfice net de 5,7 milliards de dollars (5,6 milliards d’euros) au deuxième trimestre 2022, soit le double de son bénéfice net à la même période, en 2021. La CGT exige une « revalorisation salariale immédiate à hauteur de 10 % pour l’année 2022 », aussi qu’un « plan massif d’investissement » et un « dégel des embauches ».
Une pénurie qui va continuer
L’entreprise, elle, ne souhaite pas céder. La pénurie dans les stations-service devrait donc perdurer. Lundi 10 octobre, un tiers des stations-service étaient à sec : selon les chiffres du gouvernement, 29,7 % des stations-service françaises connaissaient dimanche, à 15 heures, des difficultés d’approvisionnement sur un produit au moins.
En déplacement à Château-Gontier (Mayenne), Emmanuel Macron a dit comprendre que les salariés de TotalÉnergies et Esson-ExxonMobile souhaitent « avoir leur part de la valeur ajoutée des entreprises, mais ça doit se négocier dans le calme dans les entreprises, ça ne doit pas empêcher la vie de la nation de se faire ». « Ce n’est pas au président de la République de faire les négociations d’entreprise sinon on va partir cul par-dessus tête », a-t-il ajouté.
Alors que les alertes sur le front de l’environnement continuent en ce mois de septembre, nous avons un petit service à vous demander. Nous espérons que les derniers mois de 2023 comporteront de nombreuses avancées pour l’écologie. Quoi qu’il arrive, les journalistes de Reporterre seront là pour vous apporter des informations claires et indépendantes.
Les temps sont difficiles, et nous savons que tout le monde n’a pas la possibilité de payer pour de l’information. Mais nous sommes financés exclusivement par les dons de nos lectrices et lecteurs : nous dépendons de la générosité de celles et ceux qui peuvent se le permettre. Ce soutien vital signifie que des millions de personnes peuvent continuer à s’informer sur le péril environnemental, quelle que soit leur capacité à payer pour cela. Allez-vous nous soutenir cette année ?
Contrairement à beaucoup d’autres, Reporterre n’a pas de propriétaire milliardaire ni d’actionnaires : le média est à but non lucratif. De plus, nous ne diffusons aucune publicité. Ainsi, aucun intérêt financier ne peut influencer notre travail. Être libres de toute ingérence commerciale ou politique nous permet d’enquêter de façon indépendante. Personne ne modifie ce que nous publions, ou ne détourne notre attention de ce qui est le plus important.
Avec votre soutien, nous continuerons à rendre les articles de Reporterre ouverts et gratuits, pour que tout le monde puisse les lire. Ainsi, davantage de personnes peuvent prendre conscience de l’urgence environnementale qui pèse sur la population, et agir. Ensemble, nous pouvons exiger mieux des puissants, et lutter pour la démocratie.
Quel que soit le montant que vous donnez, votre soutien est essentiel pour nous permettre de continuer notre mission d’information pour les années à venir. Si vous le pouvez, choisissez un soutien mensuel, à partir de seulement 1€. Cela prend moins de deux minutes, et vous aurez chaque mois un impact fort en faveur d’un journalisme indépendant dédié à l’écologie. Merci.
Soutenir Reporterre
📨 S’abonner gratuitement aux lettres d’info
Abonnez-vous en moins d'une minute pour recevoir gratuitement par e-mail, au choix tous les jours ou toutes les semaines, une sélection des articles publiés par Reporterre.
S’abonner