Pesticides : les associations soulagées par l’annonce du gouvernement

Malgré le désaccord de la FNSEA, l’État maintient son objectif de réduire l’usage des pesticides de 50 % d’ici 2030 par rapport à la période de 2015 à 2017. - Flickr / CC BY-ND 2.0 / Nicolas Duprey
Malgré le désaccord de la FNSEA, l’État maintient son objectif de réduire l’usage des pesticides de 50 % d’ici 2030 par rapport à la période de 2015 à 2017. - Flickr / CC BY-ND 2.0 / Nicolas Duprey
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Les associations craignaient un nouveau plan Ecophyto 2+ « light ». Finalement, les grandes lignes du projet du gouvernement pour réduire l’usage des pesticides, dévoilées le 30 octobre, les ont un peu rassurées. Malgré le désaccord de la FNSEA, l’État maintient son objectif de réduire l’usage des pesticides de 50 % d’ici 2030 par rapport à la période de 2015 à 2017, et sur la base du même indicateur de référence que celui actuellement utilisé : le Nodu (nombre de doses unité).
Générations futures salue cette annonce avec prudence. En effet, un nouvel indicateur européen pourrait être adopté dans le cadre du règlement européen sur l’usage durable des pesticides (SUR), actuellement en discussion, et remplacer à terme le Nodu calculé à partir des données sur les ventes de pesticides. Or, l’association craint que le nouvel indicateur « dénature complètement l’évaluation du plan français et donc son ambition ». Elle demande au gouvernement « de tout faire pour que l’indicateur européen soit amélioré ».
Par ailleurs, le plan présenté par le gouvernement envisage d’accélérer le développement des solutions alternatives « non chimiques et chimiques pour mieux se préparer au potentiel retrait de certaines substances actives », d’accompagner les agriculteurs dans leur transition ou encore de « massifier les pratiques de reconception des systèmes dans une logique de transition agroécologique, en combinant les leviers non chimiques et chimiques en dernier recours ».
L’État prévoit d’ores et déjà 250 millions d’euros de crédit sur le budget du ministère de l’Agriculture au titre de la planification écologique pour la mise en œuvre de ce plan. Les représentants des agriculteurs, des associations, des scientifiques et collectivités ont jusqu’au 30 novembre pour faire part de leurs remarques. Le plan final devrait être adopté en janvier 2024.