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Polluants éternels : le danger des PFAS encore trop méconnu

Beaucoup d'objets du quotidien, comme le papier toilette, contiennent des polluants éternels.

Les substances perfluoroalkylées (PFAS) sont des composés chimiques omniprésents dans les produits du quotidien et dont la dangerosité est de plus en plus documentée. Pourtant, une très vaste majorité des études scientifiques sur le sujet continue de passer sous les radars médiatiques.

C’est le constat dressé par une étude étatsunienne publiée le 18 juillet dans le journal Environmental Health. Les auteurs y ont recensé 273 études épidémiologiques publiées entre 2018 et 2020 sur l’impact des PFAS sur la santé humaine. Résultat : moins de 8 % des travaux ayant un résultat significatif ont fait l’objet d’un communiqué de presse. Une carence lourde de conséquence puisque les résultats qui ne sont pas accompagnés de communiqués reçoivent en moyenne vingt fois moins d’attention médiatique que les autres, pointent les chercheurs.

Une situation dommageable

Différentes explications sont avancées pour expliquer cette sous-médiatisation : notamment le manque d’incitation pour les chercheurs à passer du temps sur des publications non-savantes, leur peur que leurs travaux soient mal interprétés ou plus simplement le manque de temps ou de moyens. Autant de raisons qui les poussent à négliger la rédaction de communiqués de presse accompagnant la publication de leurs résultats.

Une situation très dommageable pour la société, déplore la nouvelle étude, puisque de nombreux travaux qui ne trouvent pas d’écho auprès du grand public mettent pourtant en évidence des liens entre l’exposition aux PFAS et les risques de naissance prématurée, de cancers des ovaires ou de cancers du sein, d’ostéoporose ou encore de diabète. « J’exhorte les scientifiques et leurs institutions à s’emparer des enjeux de médiatisation comme part essentielle du processus de recherche. En tant que scientifiques, nous détenons la clé des informations qui peuvent mieux éclairer les politiques publiques, les pratiques médicales, les innovations industrielles et plus encore », lançait dans un communiqué la co-autrice de l’étude, Linda Birnbaum.

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