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Pour sauver les blaireaux d’une chasse cruelle, il manque encore 7 000 signatures

Un blaireau, illustration.

Les sénateurs se pencheront-ils sur le sort des blaireaux ? À condition que quelques signatures viennent renforcer une pétition : vendredi 9 septembre, une pétition en faveur de l’interdiction du déterrage du blaireau, déposée sur la plateforme e-pétitions du Sénat, avait recueilli plus de 93 000 signatures. Si elle parvient à en recueillir 100 000 d’ici la fin du mois, elle sera automatiquement transmise à la Conférence des présidents, qui pourra y donner suite via la création d’une mission de contrôle, le lancement d’un débat en séance public, ou encore l’inscription de ce sujet à l’ordre du jour d’un texte législatif.

La France est l’un des derniers pays d’Europe à autoriser le déterrage des blaireaux. Cette pratique consiste à envoyer des chiens dénicher ces petits mammifères dans leurs terriers. Les animaux terrorisés en sont ensuite délogés à l’aide de pelles, de pioches ou de pinces, puis abattus. Une pratique « particulièrement cruelle », selon l’Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas), qui réclame son interdiction depuis plusieurs années.

Le président du groupe écologiste du Sénat, Guillaume Gontard, s’est félicité du succès de cette pétition : « Les chasseurs doivent faire le ménage dans certaines pratiques qui ne sont plus comprises. C’est devenu une pratique de loisir accolée à de la cruauté », pense-t-il. Moins convaincu, Jean-Noël Cardoux, président (Les Républicains) du groupe d’études chasse et pêche de la haute assemblée, a pour sa part critiqué la « pression des antispécistes et des animalistes qui n’ont probablement jamais vu un blaireau de leur vie ». « A titre personnel, je suis pour qu’on limite la plateforme des e-pétitions aux sujets régaliens », a-t-il déclaré.

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