5 octobre 2023 à 16h59
Mis à jour le 6 octobre 2023 à 13h19
Durée de lecture : 1 minute
L’horizon des amphibiens continue de s’assombrir. Une étude, publiée le 5 octobre dans la revue Nature, alerte sur la dégradation de leur état. 40 % des 8 011 espèces étudiées sont considérées comme menacées.
Leur extinction de masse, mise une première fois en lumière en 2004 dans une évaluation scientifique d’ampleur, n’a pas diminué au cours des vingt dernières années, alertent les scientifiques. Elle s’est même aggravée. On recensait, en 2022, 37 espèces disparues — dont la jolie grenouille arlequin de Chiriqui, déclarée éteinte en 2020 —, soit 14 de plus qu’en 1980.
Les causes principales de cet effondrement sont le changement climatique (responsable, selon les estimations des scientifiques, de 39 % de la détérioration de leur état depuis 2004), suivi de la destruction d’habitats, dont ont souffert 37 % des amphibiens. Champignons parasites, espèces invasives, pesticides et trafic routier contribuent également au déclin.
Les salamandres et les tritons sont les plus en peine. On trouve la plus grande concentration d’amphibiens menacés dans les Caraïbes, en Amérique centrale, dans les Andes tropicales, les forêts et montagnes de l’ouest du Cameroun, ainsi qu’au Nigeria, à Madagascar, dans les montagnes des Ghats occidentaux (en Inde) et qu’au Sri Lanka.
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