La Seine n'est toujours pas assez saine à Paris pour accueillir des baigneurs, a estimé la fédération internationale de natation. - Unsplash/J Shim
La Seine n'est toujours pas assez saine à Paris pour accueillir des baigneurs, a estimé la fédération internationale de natation. - Unsplash/J Shim
7 août 2023 à 14h27
Mis à jour le 7 août 2023 à 14h46
Durée de lecture : 2 minutes
JO 2024
Eau et rivières
Pollutions
Les épreuves tests de natation en eau libre prévues dimanche 6 août dans la Seine ont été annulées par la fédération internationale de natation. En cause : la pollution du fleuve. « La qualité de l’eau demeure en dessous des standards acceptables pour préserver la santé des athlètes », précise la fédération dans un communiqué.
La faute aux orages de ces derniers jours. Car à Paris, comme dans d’autres villes, les eaux pluviales et eaux usées se retrouvent dans les mêmes tuyaux, envoyées pêle-mêle vers les stations d’assainissement. Sauf quand il pleut beaucoup. Afin d’éviter que les égouts ne débordent, les eaux sales sont alors rejetées directement dans la Seine.
Un réservoir souterrain pour le surplus d’eaux sales
Pour résoudre ce problème, la municipalité construit un immense réservoir souterrain dans le quartier Austerlitz, afin de stocker le surplus. Coût de l’opération : 90 millions d’euros, comme nous l’expliquions dans un précédent article.
Au total, la mairie compte investir près de 1,4 milliard d’euros pour rendre la Seine baignable en certains points. Mais tous les bassins destinés à capter les eaux fluviales usées n’ont pas encore été livrés.
L’annulation de ces épreuves est vécue comme un coup dur par le comité d’organisation des JO 2024 et la ville de Paris qui veulent tout de même rester confiants. Mais ce programme de dépollution de la Seine est critiqué par France Nature Environnement (FNE) Île-de-France, qui dénonce « un nettoyage chimique » nocif, notamment avec l’usine d’assainissement de Valenton.
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