13 septembre 2018 à 16h10
Mis à jour le 13 septembre 2018 à 17h21
Durée de lecture : 1 minute
Le tribunal de grande instance d’Amiens a condamné ce jeudi 13 septembre au civil six militants de la Confédération paysanne à verser solidairement environ 120.000 euros de dommages et intérêts à l’exploitant de la ferme picarde dite des « mille vaches », pour dégradations. Le propriétaire de la ferme-usine demandait 200.000 euros de dommages et intérêts.
Lors de deux actions en 2013 et 2014, ces militants avaient endommagé le chantier de cette ferme implantée à Drucat, près d’Abbeville (Somme), à quelques semaines de sa mise en service. Ils avaient déjà été condamnés au pénal en appel à des peines d’amendes avec sursis, de 300 à 5.000 euros, en septembre 2015.
« Le tribunal a reconnu que nous étions des lanceurs d’alerte », a fait valoir Laurent Pinatel, porte-parole de la Confédération paysanne, qui figure parmi les six condamnés. « Aujourd’hui, on nous demande d’assumer seuls ce que l’on a apporté pour l’intérêt général. Cette situation nous paraît un peu ubuesque », a-t-il déploré.
Le syndicat dénonce dans un communiqué « une sanction financière lourde et inique pour les militant-e-s d’un syndicat agricole qui ont agi collectivement et sans violence pour défendre l’intérêt général face à ce symbole de l’industrialisation de l’agriculture. Ces mêmes militant-e-s qui, lors du procès au pénal en 2015, avaient été qualifiés de “lanceurs d’alerte” par la cour d’appel d’Amiens. »
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