Une nouvelle éolienne marine enfin installée en France

Photo illustration : parc éolien offshore de Middelgrunden, au Danemark, en 2013. - Wikimedia Commons/CC BY 2.0/Ben Paulos
Photo illustration : parc éolien offshore de Middelgrunden, au Danemark, en 2013. - Wikimedia Commons/CC BY 2.0/Ben Paulos
Une des premières éoliennes en mer françaises a été installée le 13 avril au large de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). Elle devrait être mise en service début mai. À terme, le parc de Saint-Nazaire, qui s’étend sur 78 km2, devrait compter quatre-vingts éoliennes d’une puissance de 6 mégawatts chacune (MW). Elles seront installées progressivement jusqu’à la fin de l’année.
Seize projets sont en cours en France, notamment à Saint-Brieuc dans le nord de la Bretagne, à Fécamp, dans la Manche, et en mer Méditerranée. Sept d’entre eux doivent être mis en service entre 2022 et 2027, pour une puissance totale d’environ 3,9 GW, selon EDF.
La France est très en retard sur les autres pays européens, où l’on compte plus de 5 000 turbines en mer, pour une puissance totale de 25 GW.
Une éolienne flottante expérimentale existe cependant depuis 2018 au large du Croisic, pour une puissance de 2 MW, dans le cadre du projet Floatgen.
Sans développement de l’éolien en mer, il est peu probable que la France atteigne la neutralité carbone en 2050, selon les scénarios énergétiques du Réseau de transport d’électricité (RTE) et de Négawatt. Pour RTE, la puissance installée de l’éolien offshore devrait être comprise entre 22 et 62 gigawatts (GW) en 2050, en fonction de la place accordée au nucléaire dans le mix énergétique. L’association Négawatt mise quant à elle sur une puissance installée de 38 GW en 2050.
Les parcs éoliens marins font cependant face à une vive opposition des pêcheurs et d’associations environnementales, qui craignent les conséquences de ces installations industrielles sur la biodiversité marine. En février dernier, les associations Sea Shepherd France et Gardez les caps avaient porté plainte devant la Commission européenne contre le projet d’installation d’éoliennes offshore en baie de Saint-Brieuc, qu’elles décrivent comme un « écocide ».