Des bisons européens dans une aire protégée près Potsdam, en Allemagne. - Copyleft / A.Savin, WikiCommons
Des bisons européens dans une aire protégée près Potsdam, en Allemagne. - Copyleft / A.Savin, WikiCommons
23 juillet 2022 à 10h17
Mis à jour le 25 juillet 2022 à 09h43
Durée de lecture : 2 minutes
Animaux
Cela faisait six mille ans que ces gros bovidés n’avaient pas foulé les pâturages anglais. Trois bisons ont été lâchés lundi 18 juillet dans une forêt proche de Canterbury, dans le sud-est du Royaume-Uni. Ces trois femelles provenant de parcs animaliers — une matriarche écossaise, deux jeunes irlandaises — devraient être rejointes par un jeune taureau allemand au mois d’août. Objectif, agrandir la famille jusqu’à atteindre 10 animaux, le nombre maximal d’individus pouvant être accueillis sur le site. Leur territoire sera progressivement élargi de 50 à 200 hectares.
L’objectif de cet ambitieux programme de réintroduction, intitulé « The Wilder Blean Project » et dirigé par les organisations britanniques Wildwood Trust et le Kent Wildlife Trust (KWT), est d’améliorer l’état de la forêt. En effet, les bisons abattent naturellement des arbres en se déplaçant et, en se frottant et en se grattant, laissent choir branches et écorces dont se régalent les insectes.
Ingénieurs naturels
« La restauration d’écosystèmes fonctionnant naturellement est un outil vital et peu coûteux pour lutter contre la crise climatique, a déclaré au Guardian Evan Bowen-Jones, directeur général du KWT. Nous voulons que ce projet marque le début d’une nouvelle ère pour la conservation au Royaume-Uni. Nous devons moins nous appuyer sur l’intervention humaine et plus sur les ingénieurs naturels comme le bison, le sanglier et le castor. » Coût de l’opération, 1,1 million de livres sterling (1,3 million d’euros).
Le dernier des bisons européens s’était éteint en 1927, victime de la chasse et de la disparition de son habitat. Cinquante individus avaient été conservés en captivité, servant de base à un programme d’élevage qui compte aujourd’hui quelque 7 000 bêtes. D’autres projets de réintroduction ont été menés en Europe, comme aux Pays-Bas où 14 bisons se promènent désormais en liberté dans le cadre du projet Kraansvlak, ou en France, en Lozère.
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