7 janvier 2019 à 19h01
Mis à jour le 10 janvier 2019 à 17h42
Durée de lecture : 2 minutes
De la mi-janvier au 1er mars, le grand débat national voulu par Emmanuel Macron pour parvenir à un consensus avec les Gilets jaunes sera organisé par la Commission nationale du débat public (CNDP). Depuis mars 2018, cette autorité administrative indépendant (AAI) est présidée par Chantal Jouanno, ex-ministre de Sarkozy et sénatrice de Paris.
En tant que présidente de la CNDP, Chantal Jouanno devrait être rémunérée 176.000 euros brut en 2019, selon La Lettre A. Avec une enveloppe mensuelle d’environ 14.709 euros brut, Chantal Jouanno sera davantage rémunérée que le ministre de l’Écologie, François de Rugy (13.458 euros brut mensuels), avec qui elle partage les locaux de l’hôtel de Roquelaure.
Interrogée lundi 7 janvier sur France TV Info au sujet des modalités du débat public avec les Gilets jaunes et sur sa rémunération, Chantal Jouanno a déclaré : « Il est important que les gens disent pourquoi ça les choque, en quoi ça pose problème. A la limite, s’ils veulent faire [dans le débat national] une proposition pour réviser ce salaire, ils en sont totalement libres ».
Les 18 présidents des autorités administratives indépendantes françaises bénéficient tous d’un salaire élevé. Le revenu de Chantal Jouanno est même légèrement en deçà de ceux des présidents du Conseil supérieur de l’audiovisuel (188.000 euros brut annuels), de l’Autorité de sûreté nucléaire (220.988 brut annuels) ou de l’Autorité des marchés financiers (238.735 €). Mais supérieur à celui de la Commission nationale de l’informatique et des libertés, présidée par une femme (165.891 €).
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