Chantier de l’A69 : l’abattage des arbres a commencé

Les premiers arbres ont été abattus dans la nuit sous haute protection policière. - © La Voie est libre
Les premiers arbres ont été abattus dans la nuit sous haute protection policière. - © La Voie est libre
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LuttesLa mobilisation des défenseurs de l’environnement n’aura pas suffi. L’abattage de centaines d’arbres le long du tracé de la future autoroute A69 a commencé dans la nuit du jeudi 31 août au vendredi 1ᵉʳ septembre à Vendine (Haute-Garonne). Un chantier protégé par un important dispositif de sécurité et survolé par des drones policiers.
Les opposants au projet, parmi lesquels des membres des associations La Voie est libre et du Groupe national de surveillance des arbres (GNSA), s’étaient rassemblés dès jeudi soir pour protester contre ces destructions d’arbres.
Dans une vidéo publiée dans la soirée sur les réseaux sociaux, l’activiste grimpeur Thomas Brail indiquait que quatre grimpeurs membres du collectif s’étaient installés dans les ramures, à près de plusieurs dizaines de mètres de hauteur au niveau de la commune de Saix (Tarn). Leur objectif, « dire non à des projets désastreux et écocides ».
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Interviewé par le média Vakita, Thomas Brail avait menacé d’entamer une grève de la faim si les arbres étaient coupés. « Il y a trois recours sur le fond qui ne sont pas encore jugés. On attend que la justice fasse son travail. Si une machine vient toucher les arbres pour les abattre, j’entre en grève de la faim. »
Les opposants ont notamment saisi le Conseil d’État, après avoir été déboutés de leur demande de suspension des travaux par le tribunal administratif de Toulouse. Thomas Brail a également demandé au ministre des Transports, Clément Beaune, d’instaurer un moratoire sur cette autoroute.
310 hectares de surfaces agricoles bétonnées
L’autoroute doit relier d’ici 2025 la rocade de Castres à Verfeil, à l’est de Toulouse. À travers vingt communes, elle devrait s’étendre sur 53 km, sur 2 x 2 voies, dont 44 km de tracé neuf et 9 km de sections réaménagées.
Outre le fait d’être construite sur plus de 310 ha de surfaces agricoles, 200 arbres d’alignement, dont de grands platanes patrimoniaux, doivent être coupés. En avril dernier, les opposants à ce projet routier avaient déjà installé un campement à Vendine pour empêcher l’abattage des arbres. Il avait été expulsé un mois plus tard.