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Des écologistes opposés à l’aéroport de Chambéry aspergés de gaz lacrymogène à bout portant

80 militants écologistes et altermondialistes d’Extinction Rebellion, d’Attac et des Amis de la Terre en Savoie ont bloqué l’aéroport de Chambéry samedi 15 février. Ils se sont rassemblés pour une « action collective non violente », visant à remettre en cause la gestion, voire l’existence même, de l’aéroport.

Au niveau du portail principal, de nombreux militants se sont rassemblés pour un sit-in et ont déployé des banderoles dans une ambiance bon enfant. « Et un, et deux, et trois degrés, c’est un crime contre l’humanité », chantaient-ils en anglais pour toucher les touristes internationaux peu inquiets qui marchaient à quelques mètres de là.

Certains militants ont ensuite formé une chaîne en travers du portail, se liant les bras avec des tuyaux.

L’aéroport géré par Vinci est contesté pour plusieurs raisons :

  • « Le département finance une grande partie des frais de fonctionnement, explique le porte-parole. Mais la politique de Vinci, c’est d’entretenir au minimum les infrastructures pour maximiser les gains sur le fonctionnement. » Pour résumer, « les impôts des Savoyards partent directement à des actionnaires ».
  • L’aérodrome sert essentiellement aux touristes venant skier. « Ce que le ski représente, c’est du bétonnage à outrance, des gaz à effet de serre à n’en plus finir et une consommation d’eau monstrueuse pour faire de la neige artificielle. » Alors un aéroport destiné à approvisionner les stations de ski en touristes, ça ne passe pas.

Les solutions proposées sur les tracts distribués par les activistes : « La nationalisation de toutes les infrastructures aéroportuaires, la suppression des aides publiques au transport aérien. » Et la fermeture de l’aéroport en 2029, à la fin de la concession accordée à Vinci.

Les gendarmes et les CRS ont évacué une partie des activistes qui bloquaient le chemin de terre utilisé par l’aéroport pour faire circuler des touristes. Ils ont aspergé les activistes de gaz lacrymogène à bout portant, un acte très agressif et dangereux, alors que les militants criaient : « CRS doucement, on fait ça pour vos enfants. »

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