Élevages de lapins : une caméra cachée dévoile des « pratiques sordides »

- Capture d'écran d'une vidéo de Nos Viventia
- Capture d'écran d'une vidéo de Nos Viventia
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« L’horreur » : c’est ainsi que l’écologue Pierre Rigaux qualifie les pratiques de la Coopérative des producteurs de lapins du bocage (CPLB), un des leaders du marché français de viande de lapins. Le lundi 17 octobre, il a dévoilé dans une vidéo — réalisée aux côtés du magicien Éric Antoine — une enquête menée pendant plus d’un an au sein du groupement cunicole. Ce dernier indique produire un tiers des lapins du pays, soit environ 7 millions par an.
Toutes les images visibles dans cette enquête ont été tournées entre juillet 2021 et août 2022 dans six élevages situés en Vendée, Deux-Sèvres et Maine-et-Loire. Elles montrent des lapereaux jetés vivants à la poubelle, des lapins maltraités par des employés, laissés agonisants, soulevés systématiquement par les oreilles, projetés en l’air… « Nos images dévoilent des pratiques sordides qui n’avaient jamais été révélées avec une telle ampleur s’agissant de cette filière », précise Pierre Rigaux dans un communiqué.
« Nos images dévoilent des pratiques sordides »
Selon lui, les labels tels que Lapin et bien, « promu notamment par la CPLB », ou encore Bleu Blanc Cœur « n’empêchent en rien ces traitements ».
L’association Nos Viventia, fondée par Pierre Rigaux, a déposé plainte contre la CPLB et contre certains éleveurs pour plusieurs infractions dont : acte de cruauté ayant entraîné la mort d’un animal domestique ; mauvais traitements envers des animaux placés sous sa garde par l’exploitant d’un établissement détenant des animaux ; défaut de soin à un animal domestique. « Arrêtons de mettre de la viande de lapin dans nos assiettes », conclut Pierre Rigaux.