28 février 2022 à 15h27
Mis à jour le 28 février 2022 à 16h09
Durée de lecture : 2 minutes
Le Conseil d’État a validé l’autorisation des néonicotinoïdes pour les cultures de betteraves, a-t-il annoncé vendredi 25 février dans un communiqué. « Au vu des éléments transmis par les parties, le risque d’une infestation massive de pucerons porteurs de maladies est réel et sérieux et il n’existe à ce jour, malgré les recherches en cours, aucun autre moyen suffisamment efficace pour protéger ces cultures », ont estimé les juges administratifs.
Le 30 janvier, la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili et le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie avaient accordé une dérogation aux producteurs de betteraves sucrières pour l’utilisation de semences enrobées de ces pesticides « tueurs d’abeilles », censées les aider à lutter contre le virus de la jaunisse. Les betteraviers avaient été particulièrement touchés par cette épidémie en 2020, ce qui avait poussé le ministère de l’Agriculture à réintroduire les néonicotinoïdes dès février 2021, alors qu’ils étaient interdits en France depuis 2018.
Les associations de défense de l’environnement Agir pour l’environnement, Nature et Progrès ainsi que la Confédération paysanne avaient saisi le Conseil d’État en référé pour empêcher la réautorisation. Les trois organisations affirmaient que les documents fournis par le gouvernement ne démontraient pas la nécessité d’une telle dérogation. Fin novembre 2021, l’Institut technique de la betterave (ITB) a réalisé des prélèvements à proximité de parcelles touchées par la jaunisse. Bilan, seuls 7 prélèvements sur 267 parcelles se sont révélés positifs et risquaient donc de constituer des réservoirs viraux en 2022, contre 117 sur 170 l’année précédente.
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