Les particules fines PM2,5 diminuent régulièrement depuis 2011

Cette réduction des particules fines dans l'air a permis d'éviter près de 400 000 décès par an dans le monde. - Pxfuel/CC
Cette réduction des particules fines dans l'air a permis d'éviter près de 400 000 décès par an dans le monde. - Pxfuel/CC
Bonne nouvelle : les particules fines (PM2,5) diminuent régulièrement depuis 2011. C’est l’une des conclusions de l’étude publiée le 2 septembre dans Nature Communications, par une équipe de scientifiques étasuniens de l’université Washington de Saint-Louis. Les chercheurs se sont penchés sur les données mondiales et celles de treize grandes régions du monde. Ils constatent une inversion de la tendance sur la période étudiée.
De 1998 à 2011, l’exposition mondiale aux PM2,5 a augmenté, passant de 28,3 à 38,9 microgrammes/m3 (µg/m3). Puis, elle a progressivement diminué pour atteindre 34,7 µg/m³ en 2019. « L’évolution après 2011 est liée à la réduction de l’exposition en Chine et au ralentissement de la croissance de l’exposition dans d’autres régions (notamment en Asie du Sud, au Moyen-Orient et en Afrique) », expliquent les auteurs de l’étude.
Ils observent une évolution en plusieurs temps : tout d’abord, entre 1981 et 2016, les niveaux de PM2,5 ont diminué de 64 % aux États-Unis et au Canada, où les émissions des principales sources de pollution atmosphérique sont réglementées, tandis qu’ils explosaient en Asie à la suite d’une industrialisation et d’une urbanisation rapides. Puis au début des années 2010, la Chine a mis en œuvre des mesures de plus en plus rigoureuses pour atténuer sa grave pollution atmosphérique. L’effet a été nettement visible, puisqu’en huit ans, les particules fines ont baissé de plus de 15 µg/m³.
Environ 400 000 décès évités par an
« Les avantages qui en découlent pour la santé nationale (par exemple, une réduction d’environ 0,4 million de décès annuels attribuables à la pollution) sont considérables », note l’étude. La même tendance s’observe dans plusieurs autres régions du monde, en Inde, Afrique du Nord, Moyen-Orient, Afrique centrale et Amazonie.
Cette tendance à la baisse laisse entrevoir « la possibilité d’une amélioration continue et durable de la qualité de l’air à l’échelle mondiale », estiment les experts. Et d’une réduction de la mortalité et des maladies associées à cette pollution, les particules fines PM2,5 étant le principal facteur de risque pour la santé environnementale dans le monde. Toutefois, ces résultats montrent aussi la nécessité de prendre des mesures supplémentaires pour atténuer encore plus l’exposition aux PM2,5. D’autant que la mortalité due à ces polluants augmente en raison de la croissance et du vieillissement de la population.