Moins d’antibiotiques dans les élevages

La médication des animaux pose aussitôt la question du mode d'élevage. - CC BY-SA 3.0 / Spedona / Wikimedia Commons
La médication des animaux pose aussitôt la question du mode d'élevage. - CC BY-SA 3.0 / Spedona / Wikimedia Commons
Les antibiotiques, c’est pas automatique ! Et ça l’est de moins en moins dans nos élevages. Entre 2018 et 2021, les 27 pays de l’Union européenne ont réduit de 18 % les ventes d’antibiotiques destinés aux animaux, selon l’Agence européenne des médicaments. Les États européens se sont engagés à réduire de 50 % les ventes d’antimicrobiens d’ici à 2030.
Une bonne nouvelle, notamment pour lutter contre l’antibiorésistance : d’après l’association CIWF, « en 2019, plus d’1,2 million de personnes sont mortes d’infections causées par des bactéries antibiorésistantes, soit plus que le paludisme ou le Sida. Or, les antibiotiques utilisés en élevage jouent un rôle dans l’antibiorésistance : ils représentent les deux tiers des antibiotiques utilisés dans le monde. »
Remettre en cause l’élevage intensif
En France, l’usage des antibiotiques baisse également, de plus en plus d’éleveurs se tournant vers des méthodes alternatives — phytothérapie et homéopathie par exemple.
Cependant, pour nombre d’observateurs, on ne sortira pas des antibiotiques sans remettre en cause l’élevage intensif. Comme l’expliquait une membre du CIWF à Reporterre, « l’usage des antibiotiques s’est développé en même temps que l’élevage intensif ». En plus de la promiscuité qui favorise la contagion, « les conditions de vie sont sources de stress et les animaux sont fragilisés, [qui] nécessitent plus de traitements ».