Média indépendant, en accès libre pour tous, sans publicité, financé par les dons de ses lecteurs

En brefAnimaux

Requins, rhinocéros et éléphants, désormais mieux protégés

Un rhinocéros au Kénya.

Requins requiem ou marteaux, grenouille de verre, tortues matamalas ou encore différentes espèces de concombres de mer, toutes en mauvais état de conservation, sont désormais protégées. Si les importations ou exportations ne sont pas interdites, le commerce de ces espèces nécessite désormais l’obtention d’un permis et est soumis à des quotas.

Cette décision a été actée à l’occasion de la COP de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) qui s’est achevée le 25 novembre au Panama. Ces nouvelles mesures de protection permettront de protéger « des centaines d’espèces menacées par le commerce », s’est réjouie l’association de défense des animaux IFAW. Au total, 100 espèces de requins et de raies, 160 d’amphibiens, 50 de tortues et 150 nouvelles espèces d’arbres ont ajoutées aux annexes de la Cites.

Le commerce de cornes et défenses toujours banni

Autre bonne nouvelle, le commerce de la corne de rhinocéros ou des défenses d’éléphants n’ont pas été réautorisés, contrairement à la demande de l’Eswatini, un petit État logé entre l’Afrique du Sud et le Mozambique. Le dispositif de protection internationale a toutefois été allégé, regrette la porte-parole de Robin des bois Charlotte Nithart auprès de RFI.

Plusieurs pays d’Afrique, notamment le Bénin, le Burkina Faso, la RCA, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo ont réclamé la protection de l’hippopotame. En vain. Dans un tweet, l’eurodéputée Caroline Roose a dénoncé le rôle de l’Union européenne dans cette décision. Enfin, la Cites interdit temporairement l’exportation de spécimens vivants d’éléphant depuis les pays africains.

Des dizaines de milliers d’espèces toujours menacées

Dans un rapport publié en juin, la Plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) a montré que le commerce mondial de la flore et de la faune s’est considérablement développé au cours des quarante dernières années, rappelait Le Monde, en amont de l’évènement. Des centaines de millions d’animaux sont ainsi échangés sur un marché, pesant plusieurs milliards d’euros.

D’après le Cites, 38 000 espèces sont en très mauvais état de conservation, et sont inscrites dans les annexes de la Convention car menacés par le commerce. « Plus d’un million d’espèces sont menacées d’extinction si nous ne changeons pas la façon dont nous traitons la vie sauvage », a rappelé Matthew Collis, directeur de la conservation chez IFAW.

Alors que les alertes sur le front de l’environnement se multiplient, nous avons un petit service à vous demander. Nous espérons que les dernières semaines de 2023 comporteront des avancées pour l’écologie. Quoi qu’il arrive, les journalistes de Reporterre seront là pour vous apporter des informations claires et indépendantes.

Les temps sont difficiles, et nous savons que tout le monde n’a pas la possibilité de payer pour de l’information. Mais nous sommes financés exclusivement par les dons de nos lectrices et lecteurs : nous dépendons de la générosité de celles et ceux qui peuvent se le permettre. Ce soutien vital signifie que des millions de personnes peuvent continuer à s’informer sur le péril environnemental, quelle que soit leur capacité à payer pour cela.

Contrairement à beaucoup d’autres, Reporterre ne dispose pas de propriétaire milliardaire ni d’actionnaires : le média est à but non lucratif. De plus, nous ne diffusons aucune publicité. Ainsi, aucun intérêt financier ne peut influencer notre travail. Être libres de toute ingérence commerciale ou politique nous permet d’enquêter de façon indépendante. Personne ne modifie ce que nous publions, ou ne détourne notre attention de ce qui est le plus important.

Avec votre soutien, nous continuerons à rendre les articles de Reporterre ouverts et gratuits, pour que tout le monde puisse les lire. Ainsi, davantage de personnes peuvent prendre conscience de l’urgence environnementale qui pèse sur la population, et agir. Ensemble, nous pouvons exiger mieux des puissants, et lutter pour la démocratie.

Quel que soit le montant que vous donnez, votre soutien est essentiel pour nous permettre de continuer notre mission d’information pour les années à venir. Si vous le pouvez, choisissez un soutien mensuel, à partir de seulement 1 €. Cela prend moins de deux minutes, et vous aurez chaque mois un impact fort en faveur d’un journalisme indépendant dédié à l’écologie. Merci.

Soutenir Reporterre

Abonnez-vous à la lettre d’info de Reporterre
Fermer Précedent Suivant

legende