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Sabotage de l’usine Lafarge : deux premières mises en examen

Lors d'un rassemblement de soutien aux Soulèvements de la Terre, à la suite du declenchement de la procédure de dissolution.

Mardi 11 juillet après-midi au tribunal d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), les deux premières convocations dans le cadre de l’affaire du sabotage de l’usine Lafarge se sont soldées par deux mises en examen. La première pour « association de malfaiteurs » lors de cette opération de désarmement de l’usine de La Malle, à Bouc-Bel-Air, près de Marseille, en décembre dernier, et « dégradation aggravée en bande en organisée » pour l’incendie de véhicules de chantier, avec un contrôle judiciaire (interdiction d’apparition dans les Bouches-du-Rhône, de manifestation près d’un site Lafarge et de toute communication avec l’autre prévenu).

Le second prévenu, le photojournaliste Joan Jäger, a été lui aussi mis en examen pour association de malfaiteurs et dégradation en bande organisée.

Ces deux mises en examen font suite au sabotage de l’usine Lafarge de La Malle le 10 décembre 2022. 200 personnes s’étaient introduites par effraction sur le site, et avaient brûlé des engins de chantier, saboté l’incinérateur, éventré des palettes de ciment, abîmé des vitrines de bureaux, ou encore tagué des murs. Les activistes reprochaient à l’usine d’émettre plus de 444 464 tonnes de CO2 par an, et d’être un maillon de la « catastrophe écologique » provoquée par le secteur du BTP. L’action avait été relayée sur le site des Soulèvements de la Terre.

Les deux premières convocations dans le cadre de l’affaire du sabotage de l’usine Lafarge se sont soldées par deux mises en examen. © Anna Rousseau / Reporterre

Début juin, une quinzaine de personnes soupçonnées par la police d’avoir dégradé ladite cimenterie — dont les deux aujourd’hui mises en examen — avaient été arrêtées dans huit communes de France. Quelques jours plus tard, le 20 du même mois, une dizaine d’activistes, suspectés d’avoir participé à cette même action, avaient été interpellés et mis en garde à vue à leur tour, là aussi avec les grands moyens : portes défoncées au petit matin, mobilisation de la SDAT (Sous-direction antiterroriste de la Direction centrale de la police judiciaire), gardes à vue de quatre jours.. Les Soulèvements de la Terre ont été dissous le lendemain.

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