À Paris, le chantier du métro menace 130 chênes centenaires

Bois de Vincennes, en 2014. - Wikimedia Commons/CC BY 2.0/Besopha
Bois de Vincennes, en 2014. - Wikimedia Commons/CC BY 2.0/Besopha
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Forêts Luttes TransportsTroncs larges, longues racines, branches noueuses… La forêt du bois de Vincennes, à Paris, compte des arbres somptueux. Une partie de ce patrimoine végétal est aujourd’hui menacée par le projet de prolongement de la ligne 1 du métro, dont l’enquête publique s’est achevée début mars. « Une tranchée à ciel ouvert éventrera le bois de Vincennes sur plus de 7 000 m2, dénonce le collectif Touche pas à mon bois. La végétation ne s’en remettra jamais. L’atteinte à la biodiversité et à la faune (nombreuses espèces protégées) sera irréversible. »
Le collectif a recensé plus de 130 chênes centenaires dans la zone de travaux — les promoteurs, eux, en ont identifié 79. Le plus ancien aurait connu Louis XV, selon l’antenne locale de France Nature Environnement (FNE) et Touche pas à mon bois. Le déboisement de cet espace forestier, l’un des derniers de la région parisienne, constitue selon eux un « écocide ».
Île-de-France Mobilités et la RATP se veulent quant à elles rassurantes. Les maîtres d’ouvrage assurent que « les arbres environnants et la faune seront protégés pendant toute la durée des travaux » et qu’un « ingénieur écologue veillera au respect des mesures de protection », rapporte Le Parisien. Des arguments qui ne parviennent pas à convaincre les opposants au projet : « Les jeunes arbustes que les promoteurs du projet voudraient replanter après la destruction des arbres centenaires ne pourront jamais remplacer leurs prédécesseurs », estiment les membres du collectif.
Le prolongement de la ligne 1 du métro, qui vise à connecter Val-de-Fontenay (Val-de-Marne) au centre de Paris, fait l’objet d’une vive contestation. En février, près de 200 personnes avaient participé à une marche pacifique contre ce projet, relate Le Parisien. Une pétition contre le « massacre du bois de Vincennes » a quant à elle recueilli, au 5 avril, plus de 65 000 signatures.