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Anguilles : malgré le danger d’extinction, l’État permet plus de pêche

L'anguille européenne est en danger critique d'exctinction.

Les scientifiques déconseillent… mais le gouvernement se bouche les oreilles. Dans un arrêté en date du 24 octobre 2023, le gouvernement a augmenté de 12 % les quotas de pêche d’anguille européenne (Anguilla anguilla), une espèce pourtant classée en danger critique d’extinction — dernier stade avant l’éradication définitive — par les experts de l’Union internationale pour la conservation de la nature.

Sur la saison 2023-2024, en France, 26 tonnes d’anguilles de moins de 12 centimètres pourront être pêchées pour la consommation, et 39 tonnes pour le marché du repeuplement. Cela représente 7 tonnes de plus que l’année dernière.

La bonne quantité à pêcher ? « Aucune prise »

Cette décision contrevient aux recommandations du Conseil international pour l’exploration de la mer (CIEM) : dans un avis rendu le 2 novembre, ses experts estiment « qu’aucune prise » ne devrait être réalisée en 2024, quels que soient la taille et l’habitat de cette espèce fragile.

« Nous condamnons les Japonais et les Norvégiens qui tuent les baleines pour les manger. Regardons dans notre assiette ! exhorte dans un communiqué le biologiste et ancien président du Muséum national d’histoire naturelle Gilles Bœuf, qui préside aujourd’hui l’association Ethic Ocean. Arrêtons de pêcher l’anguille, ce poisson fascinant qui mérite notre respect et notre admiration. » En réaction, 3 500 chefs cuisiniers — dont Thierry Marx — se sont engagés à ne plus servir ce poisson dans leurs restaurants.

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