Un gendarme mobile antiémeute tient une grenade GM2L lors d'une manifestation à Paris contre le projet de loi Sécurité globale, le 12 décembre 2020. - © AFP / Geoffroy Van Der Hasselt
Un gendarme mobile antiémeute tient une grenade GM2L lors d'une manifestation à Paris contre le projet de loi Sécurité globale, le 12 décembre 2020. - © AFP / Geoffroy Van Der Hasselt
17 avril 2023 à 18h12
Durée de lecture : 1 minute
Les grenades GM2L explosent et provoquent un effet de souffle, projetant des éclats. C’est ce que tend à démontrer une enquête du média spécialiste des violences policières Flagrant déni, publiée le 12 avril dernier. Il contredit ainsi les affirmations du ministère de l’Intérieur et du fabricant de la grenade, qui l’estiment peu dangereuse, car n’utilisant pas d’explosifs et ne produisant pas d’éclats.
À l’appui, Flagrant déni s’est notamment procuré la seule expertise judiciaire aujourd’hui réalisée sur ces grenades GM2L. Elle démontre clairement que ces grenades produisent des éclats, ce qu’ont déjà pu douloureusement expérimenter sur le terrain les manifestants, par exemple à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) le 25 mars dernier. Ce document reconnaît aussi la production d’un « effet de souffle » capable de détruire une main. Un expert interrogé par le journal explique aussi l’artifice sémantique permettant de dire qu’elle ne contient pas d’explosifs : la charge explosive est classée dans les « dispositifs pyrotechniques ». Cela n’empêche pas la grenade d’exploser.
Le site s’est également demandé quelles étaient les suites quand une personne était blessée par une de ces grenades. Conclusion : « À notre connaissance, aucun policier ou gendarme n’a jamais été condamné pour un tir illégal de grenade à effet de souffle, quelle qu’elle soit : OFF1, GLIF4, GM2L ou ASSD », explique le journal.
Alors que les alertes sur le front de l’environnement se multiplient, nous avons un petit service à vous demander. Nous espérons que les dernières semaines de 2023 comporteront des avancées pour l’écologie. Quoi qu’il arrive, les journalistes de Reporterre seront là pour vous apporter des informations claires et indépendantes.
Les temps sont difficiles, et nous savons que tout le monde n’a pas la possibilité de payer pour de l’information. Mais nous sommes financés exclusivement par les dons de nos lectrices et lecteurs : nous dépendons de la générosité de celles et ceux qui peuvent se le permettre. Ce soutien vital signifie que des millions de personnes peuvent continuer à s’informer sur le péril environnemental, quelle que soit leur capacité à payer pour cela.
Contrairement à beaucoup d’autres, Reporterre ne dispose pas de propriétaire milliardaire ni d’actionnaires : le média est à but non lucratif. De plus, nous ne diffusons aucune publicité. Ainsi, aucun intérêt financier ne peut influencer notre travail. Être libres de toute ingérence commerciale ou politique nous permet d’enquêter de façon indépendante. Personne ne modifie ce que nous publions, ou ne détourne notre attention de ce qui est le plus important.
Avec votre soutien, nous continuerons à rendre les articles de Reporterre ouverts et gratuits, pour que tout le monde puisse les lire. Ainsi, davantage de personnes peuvent prendre conscience de l’urgence environnementale qui pèse sur la population, et agir. Ensemble, nous pouvons exiger mieux des puissants, et lutter pour la démocratie.
Quel que soit le montant que vous donnez, votre soutien est essentiel pour nous permettre de continuer notre mission d’information pour les années à venir. Si vous le pouvez, choisissez un soutien mensuel, à partir de seulement 1 €. Cela prend moins de deux minutes, et vous aurez chaque mois un impact fort en faveur d’un journalisme indépendant dédié à l’écologie. Merci.
Soutenir Reporterre