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Élisabeth Borne a omis de mentionner son poste d’administratrice d’un lobby de constructeurs

Selon le journal Marianne, la ministre de la Transition écologique Élisabeth Borne a été membre du conseil d’administration d’un lobby de constructeurs quand elle était patronne de la RATP... et ne l’a pas mentionné dans sa déclaration d’intérêts. Le cabinet de la ministre a assuré qu’elle n’était pas obligée de signaler ce mandat.

Ainsi, le formulaire qu’elle a déposé à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) ne mentionnait pas son poste d’administratrice de l’Institut pour la gestion déléguée (IGD), alors qu’elle était à la tête de la RATP, au moins pour les années 2015 et 2016. L’IGD est le principal lobby des multinationales du BTP, parmi lesquelles Bouygues, Vinci ou Eiffage.

Or dans ses fonctions de ministre en charge des infrastructures de transport, Élisabeth Borne peut être amenée à prendre des décisions susceptibles de bénéficier à des membres du conseil d’administration de l’IGD.

La ministre a réagi par un tweet, indiquant que « la participation de la ministre à cette structure était une des fonctions attachés es qualités à son mandat de PDF de la RATP (…) et qu’elle n’avait pas à être mentionnée dans sa déclaration d’intérêts ».

Complément d’info : Polytechnicienne et haute fonctionnaire, Elisabeth Borne est est passée par le secteur privé, comme directrice de la stratégie à la SNCF puis, durant un an, en 2007, en tant que directrice des concessions chez Eiffage. Cette société a construit et gère l’autoroute particulièrement inutile A 65, entre Pau et Langon. En 2008, Mme Borne a rejoint la Ville de Paris où elle prend la direction de l’Urbanisme. A cette fonction, observe Danielle Simonnet, élue Parti de gauche au Conseil de Paris, elle a été l’"accompagnatrice du projet Tour Triangle, le Notre-Dame-des-Landes parisien, qui consiste en la construction d’une tour de bureaux énergivore de 180 m de hauteur ". Ce projet suscite une vive opposition des écologistes locaux

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