Transport d’animaux vivants : l’Europe veut « tarifier la souffrance »

Transport d'animaux vivants : la Cour des comptes européenne veut « tarifier la souffrance » - L214
Transport d'animaux vivants : la Cour des comptes européenne veut « tarifier la souffrance » - L214
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Chaque année, des milliards d’animaux vivants sont transportés par voie maritime, aérienne ou ferroviaire dans l’Union européenne. Ces longs périples constituent « une source de stress » et ont « un impact négatif sur leur bien-être ». Les animaux souffrent « de la faim, de la soif, de la chaleur, du manque d’espace et de l’absence de repos ». Pour autant, aucune mesure n’est mise en œuvre depuis plus de quarante ans. C’est le constat dressé par un rapport de la Cour des comptes européenne publié le 17 avril 2023.
Le bien-être animal n’est pas pris en compte dans le coût du transport, ou dans le prix de la viande, dénonce le rapport. Il propose alors toute une série de mesures qui permettrait de tarifier la souffrance animale et de l’intégrer dans le coût du transport et le prix final payé par le consommateur. Les rapporteurs proposent également de promouvoir le transport de viande plutôt que des animaux vivants et plaident pour un recours aux abattoirs mobiles et de proximité.
Afin que les consommateurs soient mieux informés, le rapport suggère d’accroître la transparence et l’harmonisation de l’étiquetage et d’inciter les producteurs, les utilisateurs et les consommateurs à adopter un comportement durable. Il est également question de recourir à des outils numériques pour « optimiser la planification et la logistique du transport d’animaux ».
En 2021, les agriculteurs de l’Union européenne ont élevé 76 millions de bovins, 142 millions de porcs, 60 millions de caprins, 11 millions d’ovins, ainsi que des milliards de volailles et d’autres animaux, allant des lapins aux chevaux, précise le rapport.