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Crise climatique : les centres de soins débordés d’animaux malades

Dans les refuges LPO, les martinets noirs font partie des premières espèces recueillies.

Le changement climatique tue les animaux. C’est la conclusion d’un bilan annuel de la Ligue de protections des oiseaux (LPO), publié le 16 mars. L’association gère sept hôpitaux pour la faune sauvage à travers la France : à l’été 2022, ces établissements ont connu une forte augmentation des animaux accueillis suite à des épisodes climatiques extrêmes.

Orage de grêle, sécheresse, canicule, incendie. « La nette augmentation du nombre d’animaux sauvages victimes d’épisodes météorologiques extrêmes constitue une nouvelle illustration du lien indissociable entre changement climatique et déclin de la biodiversité », a déploré Allain Bougrain Dubourg, président de la LPO.

L’été est toujours la saison durant laquelle l’activité des centres est la plus intense, notamment en raison des oisillons qui quittent les nids et se retrouvent, vulnérables, au sol. Mais l’an dernier a été particulièrement désastreux. Mi-juin, un orage de grêle a fait plus de dix milles victimes parmi la faune sauvage, près de Clermont-Ferrand. Les incendies en Gironde ont brûlé ou intoxiqué des dizaines d’animaux, en particulier des jeunes écureuils et chevreuils.

Les oiseaux en première ligne

Enfin, les vagues de chaleur ont entraîné une surchauffe des nids, notamment pour les martinets, moineaux et hirondelles qui nichent sous les toits. Les oisillons cherchant à se rafraîchir, finissaient, pour la plupart, par tomber au sol. « Nous sommes les premiers à nous rendre compte des effets des canicules sur les espèces », expliquait une bénévole du centre de soins lyonnais à Reporterre en 2021.

En 2022, les centres de soin ont accueilli au total 20 283 animaux, dont 88 % d’oiseaux. « Les hérissons, les martinets noirs et les moineaux domestiques forment le trio de tête des espèces recueillies, qui représente plus du quart du total », a précisé la LPO dans un communiqué. Près des deux-tiers des petites bêtes soignées ont pu être ensuite relâchées dans leur milieu naturel.

Aux avant-postes de la crise écologique, ces hôpitaux pour la faune sauvage sont pourtant peu nombreux, sous-financés et mal reconnus en France, comme le racontait Reporterre en 2020.

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