Dauphins tués : des ONG veulent interdire les chaluts

Des dauphins dans le golfe de Gascogne, en mars 2019. - © Jérômine Derigny/Collectif Argos/{Reporterre}
Des dauphins dans le golfe de Gascogne, en mars 2019. - © Jérômine Derigny/Collectif Argos/{Reporterre}
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Animaux Eau et rivières Nature PêcheLe Conseil d’État a examiné, mardi 21 décembre, les requêtes en référé de deux ONG : France Nature Environnement (FNE) et Sea Shepherd. Les deux associations accusent le gouvernement de ne pas prendre « les mesures nécessaires » pour protéger les dauphins des captures accidentelles par des engins de pêche.
Chaque année, à cette période, plusieurs centaines de cadavres de cétacés sont retrouvés sur la côte atlantique française. La faute, affirment les ONG, aux bateaux de pêche qui utilisent d’immenses filets dans la mer. Les dauphins (qui ne sont pourtant pas visés) se retrouvent piégés et meurent asphyxiés. Les ONG ont donc demandé l’arrêt de certaines techniques de pêche, de janvier à mars 2022, dans le golfe de Gascogne, vaste baie qui fait partie de l’océan Atlantique Nord.
En juillet 2020, la Commission européenne avait ouvert une procédure d’infraction à l’encontre de la France. Elle considérait que Paris ne remplissait pas ses obligations envers ces espèces protégées. En guise de réponse, le gouvernement avait présenté en mai 2021 un plan censé faire diminuer les captures accidentelles de pêche — sans interdire la pêche. Insuffisant, estiment FNE et Sea Shepherd.
« Ce n’est pas l’activité de pêche qu’on veut interdire mais le chalut et les filets »
D’après les deux ONG, la fermeture des pêcheries concernées par les captures de dauphins pourrait être financée par des fonds européens et le plan de relance. « Ce n’est pas l’activité de pêche qu’on [veut interdire] mais le chalut et les filets, a plaidé durant l’audience Ludovic Lefèvre, membre de Sea Shepherd, comme le rapporte le média Contexte. Rien n’interdit aux pêcheurs de passer à la ligne et de passer à une technique de pêche sélective. C’est cela notre demande. »
Le Conseil d’État rendra sa décision la semaine prochaine.