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Des actions de L214 pour faire le lien entre élevage intensif et Covid

La campagne On subit les conséquences, mais qui agit sur les causes ?, à l’initiative de L214, a organisé des rassemblements dans une trentaine de villes samedi 16 janvier. À Paris, c’était place de la République. Sous la neige, dix-huit activistes sont restés immobiles pendant deux heures, tenant des pancartes soulignant les liens entre les zoonoses et l’élevage intensif et la déforestation.

La campagne demande aux responsables politiques d’agir sur les déclencheurs des épidémies. Les militants recommandent un plan de sortie de l’élevage intensif ; celui-ci favorise la propagation des virus à cause de l’entassement des animaux, de leur faible diversité génétique et de la surutilisation des antibiotiques. Quant à la déforestation, elle met en contact des animaux porteurs de virus et les humains, conduisant à la transmission des agents pathogènes.

Ce rassemblement suit l’envoi au président de la République d’une lettre ouverte signée par des scientifiques : ils accusent les élevages intensifs d’être « des bombes sanitaires ».


Au-delà de toucher le grand public, l’action de « Agir sur les causes » cherche aussi à interpeller les élus locaux et à faire pression sur Emmanuel Macron. L’objectif est de sortir de l’élevage intensif et de végétaliser l’alimentation.


Des actions se sont déroulées dans une trentaine de villes à l’initiative de L214, une association fondée en 2008 qui lutte en faveur de la protection animale. Le nom vient de l’article Art L214-1 : « Tout animal étant un être sensible doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce. »


Céline, activiste : « Tout est lié à la nature. On essaie d’abolir la chasse et les abattoirs, qui sont sources de pandémie. Il faut aller petit à petit. Si tout le monde fait un effort et mange moins de produits animaliers, il y aura moins de risque de pandémie. »


Les militants diffusent des tracts à des passants.


Nathalie, activiste : « J’ai commencé les actions pour la cause animale en 2013. Il y a une urgence sanitaire et économique en ce moment et en même temps, l’urgence de laisser des animaux en paix. Par l’urbanisation, on a déjà bien empiété sur leurs territoires. »


Brigitte Gothière, une des fondatrices de l’association L214 : « L’enjeu est d’essayer de faire porte-voix de la parole des scientifiques. On peut espérer que l’alerte scientifique soit entendue, qu’Emmanuel Macron l’écoute avec attention et fasse passer son gouvernement à l’action pour nous sortir de l’élevage intensif. »


Après deux heures dans le froid, les activistes se félicitent de l’action menée.

  • Source : Anne Speltz pour Reporterre
  • Photos : © Anne Speltz/Reporterre

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