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Sciences participatives : grande « opération escargots » dans les jardins

Un escargot. En France, des dizaines d'espèces sont menacées et l'on manque de données pour 40 % des espèces répertoriées.

Une simple coupelle en terre cuite pour faire avancer la science. Les propriétaires ou locataires de jardins peuvent désormais participer à une « opération escargots » de récolte de données sur les mollusques, lancée par le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), l’association Noé et l’Office français de la biodiversité mercredi 26 avril.

Pour participer à ce programme de science participative, il suffit de poser un abri dans son jardin, coupelle de terre cuite ou éventuellement planche de bois — sachant que l’essence de bois peut avoir des effets sur les espèces récoltées. Puis, un mois plus tard, de le retourner pour compter et photographier les escargots et les limaces qui s’y seront réfugiés. Les données et les images sont à saisir sur la plateforme « qualité biologique des sols » (QUBS). N’importe qui peut participer, tout au long de l’année.

691 espèces en France

Cette opération, déjà menée de 2009 à 2020, doit aider les scientifiques à améliorer le suivi des mollusques terrestres. Un travail d’autant plus indispensable que de nombreuses espèces sont aujourd’hui en péril à cause de la disparition de leurs habitats (urbanisation, exploitation forestière, surpâturage, surfréquentation touristique), des pollutions (agriculture, eaux usées), des espèces invasives, des incendies et du changement climatique.

Sur les 691 espèces indigènes recensées en France, dont un tiers n’existe nulle part ailleurs, 79 sont menacées (dont 12 « en danger critique »), 32 quasi menacées et deux ont déjà disparu. 40 % des espèces sont mal documentées, ce qui a conduit à leur classement en catégorie « données insuffisantes » — alors même qu’elles présentent des enjeux de conservation très importants.

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