Sénatoriales : la droite majoritaire, la gauche et les écologistes gagnent des élus

La droite s'est maintenue lors des élections sénatoriales du 24 septembre 2023. Ici l'hémicycle en 2017. - Wikimedia Commons/CC BY-SA 4.0/Soleil1409
La droite s'est maintenue lors des élections sénatoriales du 24 septembre 2023. Ici l'hémicycle en 2017. - Wikimedia Commons/CC BY-SA 4.0/Soleil1409
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C’est un résultat sans grande surprise : le Sénat reste ancré à droite. Le renouvellement de la moitié des sièges (170 sur 348), le 24 septembre, a mené à l’élection d’une grande majorité de personnalités de la droite et du centre.
« Ces élections confortent la majorité sénatoriale, et particulièrement le groupe Les Républicains », s’est réjoui le président du groupe, Bruno Retailleau. Le sénateur de la Vendée a estimé auprès de l’AFP qu’il pourrait obtenir « 143 ou 144 sénateurs », contre 145 avant le scrutin. Son allié, le groupe de l’Union centriste, espère de son côté atteindre une soixantaine de membres (contre 57 auparavant). Les résultats seront définitifs le 3 octobre, date limite à laquelle les nouveaux élus devront s’affilier à un groupe.
De nouveaux élus écologistes
Le deuxième groupe du Sénat reste celui du Parti socialiste. Il vise 64 élus (soit son nombre actuel de sièges) et espère encore accueillir quelques candidats dissidents. De leur côté, les écologistes devraient passer de 12 à 16 sièges.
L’ancien candidat à l’élection présidentielle Yannick Jadot est ainsi devenu sénateur de Paris, tout comme ses collègues Antoinette Guhl et Anne Souyris. L’écologiste Ghislaine Senée a obtenu un siège dans les Yvelines (dans la même circonscription que Gérard Larcher, le président Les Républicains du Sénat). À 29 ans, Mathilde Ollivier — dont Reporterre vous brossait récemment le portrait — est devenue la plus jeune sénatrice de l’hémicycle, en raflant un siège dans la circonscription des Français de l’étranger. Ronan Dantec (Loire-Atlantique) et Guillaume Gontard (Isère) ont été réélus.
Le Parti socialiste, Europe Écologie-Les Verts et le Parti communiste avaient passé un accord cet été. Ils ont mené des listes d’union dans 14 départements sur 37. La France insoumise, qui ne faisait pas partie de ces négociations, n’a remporté aucun siège. Le parti reste donc absent du Sénat.
Score décevant pour le parti présidentiel
Du côté du parti d’Emmanuel Macron (Renaissance), ces élections sénatoriales sont une déconvenue. Alors qu’il ne comptait que vingt-quatre membres dans la chambre haute du Parlement, le groupe espère désormais se maintenir à une vingtaine de sièges, grâce à des ralliements de nouveaux élus.
Fait marquant : la secrétaire d’État chargée de la Citoyenneté, Sonia Backès, a été battue en Nouvelle-Calédonie. Elle perd face à Robert Xowie, un indépendantiste kanak. Elle était la seule membre du gouvernement à se présenter aux sélections sénatoriales. L’Élysée n’a pas encore précisé si, comme c’est la coutume lors des élections législatives, la secrétaire d’État devra démissionner. À l’inverse, le parti d’Édouard Philippe (Horizons, allié du parti présidentiel) se renforce, avec sept nouveaux élus.
Par ailleurs, trois sénateurs issus du Rassemblement national ont été élus.