Repas végétariens à l’école : la santé des enfants n’est pas en danger

La cantine scolaire de Langouët, en Ille-et-Vilaine. - © Commune de Langouët
La cantine scolaire de Langouët, en Ille-et-Vilaine. - © Commune de Langouët
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En novembre 2019, la loi Egalim exigeait que les cantines françaises proposent un repas sans viande ni poisson par semaine aux écoliers, dans le cadre d’une expérimentation de deux ans. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) a suivi de près les effets de ce dispositif sur les apports nutritionnels des élèves de primaire. Elle vient de publier ses résultats. Selon elle, les repas végétariens ne présentent pas de risque pour la santé des enfants, et pourraient être déployés à plus grande échelle.
« Un menu végétarien hebdomadaire en restauration scolaire peut contribuer à la couverture de l’ensemble des besoins nutritionnels des enfants, écrit l’Agence, à la condition qu’il soit équilibré et que l’offre végétarienne prenne mieux en compte l’intérêt des apports en légumineuses et en céréales complètes. » Selon elle, il ne serait « pas pertinent » de proposer une fréquence maximale de tels menus. Autrement dit, les écoles pourraient proposer plusieurs fois par semaine des repas végétariens à leurs élèves, sans que l’équilibre nutritionnel de ces derniers en pâtisse.
Cet avis devrait contribuer à apaiser le débat houleux sur les menus végétariens au sein des cantines. « Cela fait des années que les régimes alimentaires végétariens et végétaliens bien menés sont reconnus comme viables par de nombreux organismes médicaux à l’étranger (comme l’association Diététiciens du Canada ou le Service national de santé britannique, le NHS), quel que soit l’âge de la vie, a réagi dans un communiqué Alexandra Coché, responsable du pôle « Food » de L214. Cette réponse scientifique d’une institution française est un premier pas positif pour la prise en compte de ces modes d’alimentation de plus en plus choisis dans notre pays. »