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Feux, sécheresse... Les forêts se remettent de plus en plus mal

Un chêne dans une forêt de Haute-Garonne.

Les forêts sont de moins en moins résilientes à travers le monde — c’est-à-dire de moins en moins capables de rebondir et de revenir à un état stable après une perturbation, comme une sécheresse ou un incendie. Telle est la conclusion d’une étude publiée le 13 juillet dans la revue scientifique Nature.

Pour parvenir à ce résultat, l’équipe de scientifiques a analysé des données collectées par des satellites entre 2000 à 2020. Elles leur ont permis d’étudier l’évolution de l’état de la végétation mondiale sur une longue période de temps.

Leurs trouvailles ne sont pas encourageantes : les forêts dans les zones tropicales, tempérées et arides perdent toutes en résilience. Seules certaines forêts boréales de l’hémisphère nord ont vu leur résilience augmenter au cours des dernières décennies. Les résultats de cette étude indiquent que les forêts « intactes » – c’est-à-dire celles qui ne sont pas gérées par des êtres humains – ont été, en moyenne, légèrement plus résilientes que les forêts exploitées au début des années 2000. Mais cette différence s’est lissée au fil des années. Avec le temps, les forêts « intactes » et les forêts exploitées ont perdu en résilience à un rythme similaire.

Selon les scientifiques, cette perte de résilience est probablement due au changement climatique. Ses conséquences peuvent être dramatiques. Des études récentes ont par exemple montré que les trois quarts de la forêt amazonienne avaient perdu en résilience au cours des vingt dernières années. Cet écosystème extrêmement riche est de moins en moins capable de récupérer et de revenir à son état antérieur après avoir traversé une perturbation. À terme, il risque de se transformer en savane, émettant ainsi plusieurs dizaines de milliards de tonnes de dioxyde de carbone dans l’atmosphère.

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