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Politique

Municipales, notre kit pour vous aider à faire votre choix

Analyse des enjeux, décryptage des programmes, reportages dans des villes écolos... À la veille d’un premier tour qui s’annonce vert et ouvert, Reporterre vous propose une boîte à outils pour vous aider à faire vos choix.

À vos marques, prêt, votez ! Ce dimanche 15 mars, chacune et chacun d’entre nous pourra élire ses conseillers municipaux et communautaires. La ligne d’arrivée d’un marathon électoral de plusieurs mois, que Reporterre a accompagné. Plus que jamais, cette campagne a pris des airs de course à l’écologie, chaque candidat rivalisant d’inventivité environnementale. Nous avons donc cherché à analyser les enjeux, dresser les bilans et décrypter les programmes. À la veille d’un premier tour qui s’annonce vert et ouvert, voici notre boîte à outils pour vous aider à faire vos choix.

Analyser les enjeux : la démocratie et la transition écologique passeront par l’échelle locale

Si les communes et les intercommunalités n’ont pas tous les leviers pour agir en faveur de la transition écologique, elles sont cependant bien outillées. Près de 70 % des émissions de gaz à effet de serre seraient ainsi liées à des politiques publiques locales. Que peuvent donc faire les maires pour la transition ? Les réponses sont à retrouver :

  • à travers notre kit « pour aider les maires et les citoyens à devenir écolos », en version écrite ou sonore.
  • dans cet article à la rencontre des maires ruraux, « à la pointe de la transition écologique ». Langouët, Puy-Saint-André, Faux-la-montagne... Les petites communes sont de plus en plus nombreuses à se lancer dans la transition écologique. Souvent à l’origine de projets précurseurs, leurs maires font montre d’un optimisme sans faille... Mais pointent aussi les difficultés que peut rencontrer un village sur le long chemin de la transition.
  • à travers les témoignages et les analyses de candidats et d’habitants des banlieues, qui construisent une « écologie populaire » contre la bétonisation, l’enclavement ou la malbouffe.
  • avec ces multiples exemples de villes européennes qui « refusent d’être vendues à des multinationales ». Écrasées de dettes, poussées à la marchandisation, les villes sont sommées de se vendre aux multinationales. Mais partout dans le monde, certaines cherchent à se réapproprier leur pouvoir d’agir.
Patrick Barbier, maire de Muttersholtz, en pleine visite du gymnase à énergie positive.

Au-delà de l’écologie, l’échelle locale permet aux habitants de se réapproprier leur droit à décider ensemble de la vie collective quotidienne. D’où un bourgeonnement des dynamiques citoyennes et des listes dites « participatives » dans toute la France. Un « contre-pouvoir citoyen » pour les élections municipales de 2020 ? Voici des pistes pour y réfléchir :

  • une enquête sur les listes dites « participatives » qui portent l’idée d’une « démocratie radicale ». « Un raz-de-marée se prépare  », affirmait en janvier un convaincu.
  • une réflexion sur le municipalisme libertaire, qui trace son chemin en France, fondé sur la pensée de l’intellectuel américain Murray Bookchin.
  • un article à propos des collectifs en lutte contre les grands projets inutiles et imposés, pour qui les élections municipales sont l’occasion de faire pression sur les candidats et d’obtenir des engagements.
  • un reportage auprès de l’association altermondialiste Bizi, qui a organisé une marche afin de promouvoir auprès des candidats aux élections municipales un pacte de métamorphose écologique pour le Pays basque.
Pour Nous Sommes, à Montpellier, c’est lors des « agoras » que se décident les grandes orientations du mouvement.

Autant de raisons, écologiques, sociales, démocratiques, qui ont décidé notre chroniqueuse, Corinne Morel-Darleux, à se mobiliser pour ces municipales : « Ne serait-il pas dommage de négliger cet aspect de la bataille ? Il n’est certes pas le seul, il n’est pas décisif, et ça fait longtemps que j’ai compris qu’il n’y avait ni raccourci ni baguette magique en politique. Il n’en reste pas moins que ce maillon municipal, on en a besoin. Il serait idiot et vaniteux de prétendre que nous n’avons pas besoin du renfort des municipalités, si elles sont pensées comme des contre-pouvoirs ».

Dresser les bilans : quelles leçons tirer des derniers mandats ?

Avant de foncer tête baissée vers de nouvelles mandatures municipales, mieux vaut regarder ce qui s’est passé les six dernières années. Qu’ont fait les maires pour la transition écologique ? Ont-ils été à la hauteur ? Nous nous sommes rendus sur le terrain pour faire l’évaluation :

  • à Grenoble, unique métropole remportée par un élu écologiste en 2014, considérée comme un laboratoire de l’écologie municipale. Dans la « capitale des Alpes », les réussites pratiques s’opposent aux défaites symboliques.
  • à Paris, où la maire sortante Anne Hidalgo a construit une partie de son programme autour de l’écologie. Si certains projets ont convaincu — l’aménagement des pistes cyclables — ses opposants évoquent une « bétonisation » de Paris.
  • à Saillans, village drômois, qui expérimente depuis six ans les joies — et les frustrations — de la démocratie participative. Électricité verte, épiceries bio, urbanisme réduit, compost collectif... Ce mode de décision citoyen a permis de mettre l’écologie au centre des préoccupations.
  • à Hénin-Beaumont et à Béziers, deux villes gérées par des équipes d’extrême droite, où les maires sortants défendent leur bilan écologique. Sans convaincre.
Eric Piolle discutant dans la rue avec une Grenobloise.

Décrypter les programmes et les stratégies : l’écologie, c’est par où ?

Alors que tous les candidats se sont mis au vert, comment faire la différence entre l’authentique et le vernis ? Un défi d’autant plus ardu que l’éclatement des listes – toutes plus écolos – brouille les pistes et les stratégies. Nous avons essayé d’y voir plus clair :

  • en examinant à la loupe, grâce au rapport du Réseau action climat, les programmes des candidats dans les dix villes les plus émettrices. Bilan : « Une grande majorité des candidats n’intègrent pas les mesures incontournables pour faire face à l’urgence climatique. »
Congrès fédéral d’EELV.

Pendant cette campagne, Reporterre a aussi ouvert sa rubrique « tribune » au débat. D’autres enjeux ont ainsi pu être soulevé :

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